Sunday, February 24, 2013

Farewell Nova Scotia

What do you do with your hope
when those you love,
your husband,
 brother,
 father,
 son
 cousin,
your friend
are lost at sea?
Miss Alley
lost at sea off the southeast coast of Nova Scotia
What do you do with your grief
when all efforts to find them,
to bring them  back home,
have been called off.


What do you do with your anger
your complete loss of control?

Where do you look for answers?


The loss of these five young fishermen here in Nova Scotia,
 is not new  to those whose livelihood is from the sea.
 "The top spot on the list -of most dangerous professions-
 goes to fishermen and fisherwomen, 
who lost their lives at a rate of 116 per 100,000 full-time workers."
Arthur Lismar  (Group of Seven)
Nova Scotia Fishing Village 1930
Perhaps all you can do
when the loss is fresh,
the wound ragged and seeping,
is to honour those you have loved and lost,
to "heave a sigh and a wish" for them.

     I have three brothers and they are at rest
     Their arms are folded on their breast
     But a poor simple sailor just like me
     Must be tossed and driven on the dark blue sea.
     Farewell to Nova Scotia, you sea-bound coast
     Let your mountains dark and dreary be
     For when I am far away on the briny ocean tossed
     Will you ever heave a sigh and a wish for me?
                   Farewell to Nova Scotia



Fishermen's Memorial
Lunenburg, NS



     They are sea people, the pride of the land,
     Strong of the spirit and rough of the hand;
     Sea people the waters command,
     From their rocky old steeds of the strand.
                    Allister MacGillivray

Dedicated to

1 comment:

  1. Victor HUGO

    Oceano nox

    Oh ! Combien de marins, combien de capitaines
    Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
    Dans ce morne horizon se sont évanouis !
    Combien ont disparu, dure et triste fortune !
    Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
    Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !
    Combien de patrons morts avec leurs équipages !
    L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
    Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
    Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
    Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
    L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !
    Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
    Vous roulez à travers les sombres étendues,
    Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
    Oh ! Que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve,
    Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
    Ceux qui ne sont pas revenus !
    On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
    Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
    Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts
    Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
    Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
    Tandis que vous dormez dans les goémons verts !
    On demande : - Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
    Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
    Puis votre souvenir même est enseveli.
    Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
    Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
    Sur le sombre océan jette le sombre oubli.
    Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
    L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
    Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
    Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
    Parlent encor de vous en remuant la cendre
    De leur foyer et de leur cœur !
    Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,


    Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
    Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
    Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
    Pas même la chanson naïve et monotone
    Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !
    Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
    O flots, que vous savez de lugubres histoires !
    Flots profonds redoutés des mères à genoux !
    Vous vous les racontez en montant les marées,
    Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
    Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

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